On voit beaucoup d'informations contradictoires circuler, ici et là et notamment sur les réseaux sociaux, sur les huiles essentielles et leur efficacité face aux virus, Entre affirmer qu'elles peuvent prévenir ou guérir du covid-19 et vous dire de les fuir parce qu'elles risqueraient de vous empêcher de guérir, il y a quelques nuances qu'il est bon de préciser. Cet article se veut une proposition de synthèse des informations qu'on a pu voir circuler ici et là à ce sujet. Pour vous permettre d'y voir un peu plus clair et de vous faire une opinion étayée.
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1. Attention aux préconisations non fondées à propos des huiles essentielles
Depuis le début de la pandémie, beaucoup d’informations circulent à propos des huiles essentielles. Mais elles sont loin d’être toutes fiables. Malheureusement, des aromatologues autoproclamés fleurissent sur les réseaux sociaux. Avec des préconisations pour le moins fantaisistes, très souvent. Il arrive aussi que certaines entreprises qui commercialisent des huiles essentielles diffusent même de fausses informations, bien que la législation (en France en tout cas) ne les autorise pas à publier d’allégations thérapeutiques sur les huiles essentielles qu’elles commercialisent. C’est grave, parce que beaucoup de personnes sont en recherche d’informations fiables à propos des huiles essentielles et se tournent vers ce qu’elles pensent être des spécialistes légitimes. Ce que ne sont ni les aromatologues amateurs ni ces entreprises commerciales, de toute évidence.
Il est urgent de ne pas se précipiter
Face à l’inquiétude justifiée de très nombreuses personnes, il importe donc d’éviter d’écrire ou de diffuser ces fausses informations, qui ne font qu’ajouter à la confusion ambiante et à la crainte légitime face à ce nouveau virus. Et de ne pas se précipiter pour proposer des solutions sans avoir un peu fait le tour de la question et vérifié lesquelles sont fondées face à d'autres nettement plus fantaisistes.
En nous appuyant sur des informations transmises par de vrai·es spécialistes et expert·es : aromathérapeutes sérieusement formés et confirmés par une pratique sur de nombreuses années, chercheurs et chercheuses confirmées, je vous propose de faire un point sur l’aide possible que certaines huiles essentielles peuvent vous apporter. Il n’y a pas de « miracle » lorsqu’il s’agit des huiles essentielles, le terme est bien trop souvent utilisé. Il y a des faits, qui sont interprétés à un moment M, et qui peuvent évoluer au fur et à mesure des expérimentations, qu'elles aient lieu en labo ou sur le terrain.
Plus qu'intéressante à prendre en compte, la remarque de Dr Petra Ratjac, collaboratrice ponctuelle de l'Institut Tisserand, à propos des huiles essentielles et du système immunitaire :

Il y a eu beaucoup de spéculations concernant l'immunostimulation par les huiles essentielles. Pour être honnête, je n'ai pas encore vu de preuves convaincantes. Les gens surinterprètent souvent les études in vitro ou mélangent les activités anti-inflammatoires, antimicrobiennes et antioxydantes avec le renforcement du système immunitaire, ce qui crée une confusion.
Le renforcement spécifique du système immunitaire est très rare dans le règne végétal, et ce pour des raisons évolutives, car les plantes sont censées être des aliments, et non des éléments contre lesquels nous luttons et renforçons notre système immunitaire. Même les plantes immunostimulantes traditionnelles bien connues comme l'échinacée ont donné des résultats mitigés dans les revues systématiques des essais cliniques. Toutefois, il existe de bonnes preuves de l'effet immunostimulant des bêta-glucanes – des polysaccharides provenant des parois cellulaires de certaines espèces de champignons. Les glucanes ressemblent structurellement aux composants des agents pathogènes, c'est pourquoi ils activent les cellules immunitaires (y compris celles du système lymphatique intestinal) sans causer de dommages.
Par ailleurs et surtout, le plus efficace pour le système immunitaire est de faire
régulièrement de l'exercice, de manger des aliments sains (veillez également à avoir
suffisamment de vitamines C et D3, et de zinc), d'avoir un sommeil de bonne qualité,
d'éviter le stress et les habitudes malsaines, et de rester bien hydraté. Il est
prouvé que tous ces éléments contribuent à optimiser le système immunitaire.
Dr Petra Ratajc (tisserandinstitute.org)
[ma traduction]
2. Un virus, c’est quoi ?
Il est fort probable que, même si vous ne vous étiez jamais posé la question avant, vous en avez aujourd'hui (mars 2020), une idée assez précise !
Un virus n'est pas considéré comme un organisme vivant. C'est la raison pour laquelle on ne parle pas de le "tuer", mais plutôt de le désactiver, c'est-à-dire de l'empêcher de se reproduire et de se répandre. On peut réussir à l'évacuer d'un organisme ou à détruire sa structure. Parfois, il est présent dans cet organisme mais n'a aucune activité : c'est la notion de "porteur sain". L'organisme dans lequel il est présent ne développera pas la maladie ni les symptômes que ce virus provoque. Par exemple, le virus de l'herpès peut être présent dans un organisme humain, y rester "dormant", et ne jamais provoquer cette maladie dans cet organisme précis.
Ce virus inactif peut néanmoins, par contact, se transporter dans un autre organisme et s'y multiplier. C'est ce mécanisme de réplication qui provoque les affections que nous connaissons dont certaines peuvent engager le pronostic vital, comme la grippe, la varicelle, les boutons de fièvre, la grippe aviaire, le SIDA, Ebola, les SARS…
Un mécanisme tout à fait connu
Le mécanisme de réplication, très schématiquement, implique que le virus s'introduit dans une cellule sans laquelle il ne pourrait pas se reproduire. En se multipliant, il la détruit et investit de nombreuses autres cellules qui subissent le même sort. L'organisme parasité montre alors de plus en plus de symptômes de déséquilibre. Son système immunitaire tourne alors à plein régime, à la fois pour tenter d'évacuer l'intrus menaçant, et pour réparer les dégâts provoqués. C'est notamment la raison pour laquelle la température monte (fièvre) : toutes les cellules de défense sont envoyées sur l'intrus pour le détruire. Si son système immunitaire s'affole et déploie anarchiquement trop de ressources, s'il n'arrive plus à compenser ces déséquilibres exponantiels, il peut mourir.
Robert Tisserand (tisserandinstitute.org) répond à quelques questions
à propos des huiles essentielles et du covid-19.
(Publié sur youtube, le 6 mai 2020.)
3. Les huiles essentielles peuvent-elle combattre le covid-19 ?
La réponse est très simple : personne ne peut, à l'heure actuelle, en être sûr·e à 100 %. Si ce nouveau virus auquel nous sommes confronté·es n’a, par définition, pas pu être étudié par le passé en médecine conventionnelle, il ne l’a bien sûr pas été plus par la recherche dans le domaine de l’aromathérapie. Ça paraît une évidence, mais il importe pourtant de le rappeler.
Par ailleurs, il convient de préciser ce qu'on entend par "huiles essentielles antivirales". Pas question d'imaginer que ces HE détruisent les virus. Elles peuvent en ralentir l'action, et les symptômes, les inhiber, ce qui permet dans les meilleurs des cas au système immunitaire de faire son travail dans les meilleures conditions possibles. C'est lui qui se débarrasse, le cas échéant, des virus en question, pas les huiles essentielles. Pas plus que les médicaments antiviraux.
Ce qu’on sait des huiles essentielles face aux virus
L’huile essentielle de tea tree (Melaleuca alternifolia) inhibe la prolifération des virus de l’influenza dans les cellules (ce qui en fait un antiviral), mais n’inhibe que très peu les virus HSV-1 et HSV-2 (Garozzo et al 2009). L’huile essentielle de tea tree n’a pas démontré pouvoir inhiber la prolifération des virus non enveloppés suivants : poliovirus 1, adenovirus 2, echovirus 9 et Cocksackie B1 (Garozzo et al 2009). La plupart des recherches sur les huiles essentielles antivirales se concentrent sur les virus qui provoquent des maladies de peau (herpes simplex I et II : HSV-1 et HSV-2), et ne sont pas pertinentes lorsqu’il s’agit de virus qui provoquent des infections des voies respiratoires.
tisserandinstitute.org
[ma traduction]
Ce qu’on ne sait pas sur l’action des huiles essentielles sur ce virus
Dans les faits, pour l’instant, personne n’a pu démontrer qu’une huile essentielle, ou l’un de ses composés, permette de prévenir ou de diminuer l'action spécifiquement du covid-19. Mais quelques chercheurs·euses se penchent de très près sur cette question actuellement. Parce qu’il existe des pistes sérieuses qui indiquent que certaines huiles essentielles, ou leurs composés, inhibent avec efficacité les virus dits « enveloppés ». Ce qui est l'une des caractéristiques du covid-19.
Pour comprendre un peu mieux ce qu'on appelle un "virus enveloppé", je vous laisse écouter les explications, très claires et très simples, d'Arnaud Gea (Laboratoire Dumani) :
À consulter aussi sur la chaîne youtube d'Arnaud Gea
3. Comment agissent les huiles essentielles sur les virus ?
Il a été démontré, par des tests et une expérimentation rigoureuse, que certaines huiles essentielles ont une action sur certains virus. Ces HE déclinent leur activité antivirale selon trois modes d'action. Elles peuvent être virucides : elles inhibent et inactivent le virus ciblé (sauf preuve contraire dont je n'ai pas trouvé trace, il n'y a pas “destruction” proprement dite du virus). Elles peuvent empêcher le mécanisme de réplication et donc de diffusion du virus. Et avant même de s'attaquer à ce mécanisme, elles peuvent empêcher le virus de s'agglutiner aux cellules, et donc lui couper toute possibilité de se reproduire.
Encore une fois, lorsqu’on qu’une huile essentielle est indiquée comme « antivirale », cela a un sens précis. Pranarom a diffusé, il y a quelques jours, un document qui recense ce qu’on sait de l’action de certaines HE contre certains virus : "Les huiles essentielles et le coronavirus : vrai ou faux ?" Ça vous permet de faire un peu le point sur cet aspect-là.
4. Mais alors, les huiles essentielles ne servent à rien face au covid-19 ?
Bon, entre dire que nous ne savons pas pour l’instant si ni quelles HE pourraient combattre le covid-19 et affirmer que les HE ne servent à rien dans ce cadre serait passer d’une extrémité à l’autre un peu vite.
Les huiles essentielles peuvent être utiles, directement ou indirectement.
Quelques précisions à propos des gels désinfectants
Depuis le début de la pandémie, beaucoup de formulations, ou « recettes », circulent ici et là, notamment sur les réseaux sociaux, qui se basent principalement sur les huiles essentielles. Il y a quand même 2 ou 3 petites choses à retenir. La toute première est que vous laver les mains, régulièrement, au savon et à l'eau représente une protection de base très souvent suffisante. Savon liquide, sous forme de savonnette, en barre, peu importe. L'essentiel est de se laver les mains pendant au moins 20 secondes, en n'oubliant pas le dos des mains, les interstices entre les doigts et les ongles ! Ensuite…
- 1Une formulation qui ne contiendrait que des huiles essentielles n’aurait qu’une efficacité très relative.
- 2L’aloé vera, qui fait souvent partie des « recettes » en circulation, n’a aucune action désinfectante particulière. Il peut en revanche perturber les huiles essentielles dans votre formulation.
- 3Votre formulation, si elle est correcte, contient sans doute de l’eau : a. Cette eau doit être stérilisée ou au moins, bouillie avant utilisation ; b. Elle limite la durée de conservation de la préparation (qui dit eau dit développement de bactéries à terme).
- 4Votre formulation doit impérativement contenir de l’alcool : isopropanol (ou alcool isopropylique) 70-90% ou bien éthanol (ou alcool éthylique) 60% minimum. C'est la concentration nécessaire pour une destruction de l'enveloppe lipidique du virus.
- 5Si vos mains sont très sales (terre, graisse…), lavez-les au préalable à l’eau et au savon. Votre formulation n’aura aucune efficacité sur des mains très sales.
Que faut-il penser des huiles essentielles dites anti-inflammatoires ?
Vous avez très certainement lu, ici et là, que les médicaments anti-inflammatoires sont à éviter en cas d'affection par le covid-19. Est-ce que ça s'applique aux huiles essentielles dites "anti-inflammatoires"? Beaucoup s'en inquiètent, autant faire un petit point sur la question.
Le vocabulaire utilisé pour qualifier les propriétés des huiles essentielles est tiré d’un vocabulaire médical usuel. Il est temps, sans doute, de travailler à proposer des termes qui correspondraient mieux, avec plus de précision, à l’action spécifique des huiles essentielles. On lit encore très souvent, ici et là, que certaines personnes pensent que les huiles essentielles sont des « médicaments ». Par extension, elles appliquent ce qui concernent ces médicaments produits en laboratoire, et la définition de leurs propriétés, aux huiles essentielles. Ça n’est pas absurde, mais c’est une démarche erronée.
Pour autant, donc, faut-il ou non éviter les huiles essentielles qu’on indique généralement comme anti-inflammatoires ? Plutôt qu’une longue explication, autant vous renvoyer vers un excellent document, très facile à lire, sur l’inflammation (voir en bas de page pour le télécharger). Le Dr Pénoël y rappelle ce qu’est une inflammation :
L’inflammation est un mécanisme que le corps met en place pour se protéger des agressions abiotiques (physiques, chimiques) ou biotiques (micro-organismes pathogènes). En cas d’infection, le corps mobilise ses mécanismes de défense. Par exemple, Il va faire monter la température pour neutraliser les agresseurs, en particulier les virus. Dans ce processus inflammatoire, des éléments cellulaires interviennent. Ces éléments vont fabriquer des substances déclenchant l’inflammation aiguë. Ces substances sont faites pour créer une barrière, une protection et pour attirer sur place les cellules destinées à combattre les agresseurs (phagocytose). Parfois le corps en voulant se protéger en « fait trop » et cela va créer des dommages. On peut prendre l’analogie avec des pompiers : imaginons un incendie. Les pompiers utilisent leur lance-eau pour éteindre l’incendie mais ce faisant vont inonder les habitations voisines. Il y a une forme de dommages collatéraux. L’inflammation se manifeste par les 4 « OR : RUBOR (rougeur), CALOR (chaleur) TUMOR (tuméfaction), DOLOR (douleur) et un 5e signe : la perte de la fonction.
Les médicaments de synthèse sont programmés pour une action précise. C’est la fameuse équation 1 molécule = 1 cible. Les AINS sont programmés pour bloquer l’inflammation : “On va prendre l’exemple de l’aspirine”, explique encore le Dr Pénoël. “Elle va bloquer la synthèse des prostaglandines, bloquer la cascade inflammatoire et la réaction inflammatoire ne va pas se produire. On est là sur un mécanisme.”
Or, un tel blocage, dans le cas du covid-19 notamment, peut avoir des conséquences dramatiques en empêchant le corps, et son système immunitaire, d’exercer sa fonction de protection.
Les plantes et leurs huiles essentielles ne fonctionnent pas de la même façon. Contrairement aux médicaments de synthèse, elles “contiennent des dizaines voire des centaines de molécules différentes”, nous rappelle le Dr Pénoël. Des molécules qui, ensemble, ne vont pas avoir une seule et unique cible, mais vont “mobiliser les ressources de l’organisme”, et soutenir sa fonction de protection plutôt que de la bloquer, accompagner et renforcer la production d’hormones, par exemple, nécessaires pour combattre l’inflammation. Seules exceptions, les huiles essentielles constituées, justement, presque exclusivement d’une seule molécule, comme l’HE de gaulthérie par exemple, qu’on évite donc en cas d’inflammation.
5. Comment les HE peuvent-elles nous aider ?
Votre désinfectant
Rien ne vous empêche, bien au contraire, d’ajouter des HE connues pour leur action antivirale. Si on n'a pas, pour l'instant, pu démontrer leur activité sur le covid-19, on n'a pas non plus démontré qu'elles n'étaient pas efficaces ! Ni de les allier avec des HE antibactériennes et antifongiques dans votre formulation de désinfectant.
Dans l’idéal, cette formulation sera basée sur cette répartition : éthanol ou isopropanol : 60 % (impératif si vous voulez que ça soit efficace) ; eau stérilisée : 38,5 % ; huile végétale & huiles essentielles : 1,5 %. En-dessous de la barre de 60 % d’alcool, votre désinfectant perd beaucoup en efficacité. Vous pouvez l’utiliser sur votre peau ou des surfaces externes à désinfecter. Quant à l'aloé, sans rentrer dans les détails techniques, il compromet la dilution des HE, ce qui, à terme, peut être dommageable pour votre peau.
Pensez tea tree, lemongrass, lavande vraie, thym ct linalol, manuka, palmarosa… pour votre désinfectant, selon ce dont vous disposez déjà. Les personnes sujettes à l'asthme se tourneront avec profit, comme toujours, vers le pin sylvestre.
Si vous vous trouvez dans une situation où vous utilisez beaucoup ce désinfectant, vous pouvez envisager d'appliquer de l'aloé vera sur vos mains. Mais après avoir appliqué votre désinfectant et l'avoir laissé sécher (c'est très rapide).
Rappelez-vous quand même que l'eau et le savon sont très efficaces, et qu'ils présentent moins de risques, en utilisation très répétée, de détruire aussi les bactéries qui vivent au quotidien sur et en nous (quelques millions quand même !).
Protéger les voies respiratoires
Vous pouvez envisager, en prévention, une technique proposée par le Dr Pénoël, qu'il appelle la "forêt portable". La prévention, c'est d'une part éloigner un virus qui chercherait à s'installer en vous, d'autre part, inhiber ses mécanismes d'action immédiatement, et l'empêcher ainsi de se développer.
Attention : lisez bien les recommandations ! Et pour ce qui est des virus, évitez les HE à haute contenance en phénols.

Apaiser votre anxiété, ou vos moments d’agacement…
Pour vous aider à vous apaiser, les huiles essentielles ont maintes fois prouvé, cette fois, leur efficacité. N’hésitez pas à les utiliser en inhalation ou en diffusion. En respectant bien sûr les conditions d’utilisation habituelle, surtout en diffusion dans les habitations où familles et compagnons à 4 pattes sont réunis à longueur de temps par obligation en ce moment. Vous trouverez des indications sur les huiles essentielles utiles dans Stress et anxiété : des huiles essentielles pour s’apaiser.
Et peut-être : ne pratiquez les réseaux sociaux qu’à doses homéopathiques. Plus que jamais leur effet anxiogène influe sur l’humeur de beaucoup : préservez la vôtre. Et consultez, au moins par téléphone, un·e vraie spécialiste des huiles essentielles : s’ils ou elles sont sérieux, vous ne trouverez pas leurs consultations et conseils sur facebook, pensez-y 😉
Portez-vous bien, et quoi qu’il arrive, dans cette étrange situation où tous, nous retenons notre souffle, au figuré comme au propre parfois, en un temps comme suspendu dans l’air. Pensez à respirer. Par la fenêtre, par la porte, sur le balcon ou dans le jardin : prenez le temps, quelques minutes ici et là, de respirer consciemment, sans penser à autre chose que votre souffle. C’est lui qui vous dit que vous êtes bien là, vivant·e.
HE à action antivirale
Huile essentielle | Principaux composés de l'HE à action antivirale démontrée |
---|---|
Eucalyptus globulus Eucalyptus radiata Eucalyptus polybractea ct cinéole Gingembre Myrte Myrte citronné Ravintsara Romarin CT verbénone Rosalina Tea tree Thym ct cinéole | alpha-pinène, 1.8 cinéole, limonène 1.8 cinéole, limonène, terpinéol 1.8 cinéole beta-sesquiphellandrène alpha-pinène, 1.8 cinéole, limonène citrals (géranial, néral), beta-caryophyllène 1.8 cinéole, alpha- & beta-pinène, terpinéol, gamma-terpinène alpha-pinène, bornéol, 1.8 cinéole, limonène, paracymène 1.8 cinéole gamma-terpinène, terpinéol 1.8 cinéole, alpha-pinène, limonène, paracymène |
Les publications réellement utiles
• Le document explicatif sur le mécanisme de l'inflammation du Dr Pénoël, mentionné plus haut.
• La synthèse Virologie : bases théoriques et approche de l'Aromathérapie Quantique©, réalisée par André Bollard, praticien en Aromathérapie Quantique©-École Pénoël.
• Le document diffusé par Pranarom sur les HE antivirales.
• "Essential oils and coronaviruses”, un article de Dr Shannon Becker publié sur le site de l'Institut Tisserand, probablement parmi les plus solides et complets, à l'heure actuelle, sur le sujet. Si vous ne lisez pas l'anglais, vous pouvez toujours consultez cette version traduite par Google traduction (en sachant que c'est une traduction automatique et qu'il peut y avoir des approximations, voire parfois des erreurs).
• Une thèse (en anglais) en Magister de Pharmacie, en Allemagne, par Marvielyn Magsombol : “Antiviral activity of selected essential oils and terpenes”, publiée en 2012, qui examine un certain nombre d'huiles essentielles et leur activité antivirale ; vous y trouverez, bien sûr, une bibliographie des plus intéressantes.
• Le document vraiment très intéressant diffusé le 18 mars dernier par ATTIA (Australian Tea Tree Industry), “Tea Tree Oil and the SARS-CoV-2 Coronavirus Pandemic”, sur l'activité antivirale de l'HE de tea tree.
• À Madagascar, il semble bien qu'on prenne les HE comme une option très sérieuse, au moins en prévention. Voir l'article de l'Express de Madagascar du 3 avril.
Annexe :
• Les recommandations de l'AFNOR sur le port et la fabrication et le port de masques, et des patrons.
• Le Guide de Formulations des Produits hydro-alcooliques recommandés par l'OMS.
Article du 26 mars 2020 – mise à jour 7 avril 2020
J’aime votre article, c’est rafraichissant d’avoir quelque chose de simple. On se fait bombarder d’infos en ce moment, dans un sens, dans l’autre, puis on sait bien qu’on nous dit bien ce qu’on veut. Votre synthèse comme vous dites me fait du bien au bon moment, je trouve vos explications et celles des spécialistes, Tisserand, Pénoel, que vous avez sélectionnées très claires. Merci beaucoup pour ça.
Drôle de question. J’aurais plutôt demandé pourquoi Corinne ne développe pas sur sa propre pratique, plutôt que sur celle de quelqu’un d’autre ! Je fais partie de celles qu’elle conseille avec beaucoup d’efficacité depuis des années. Si elle devait donner des formulations sur son site, je m’attendrais quand même bien à ce que ce soit les siennes. Sauf qu’elle explique bien pourquoi c’est pas le but.
Super article, Corinne, ma fille qui commence à se former a beaucoup apprécié (mais elle n’a pas osé venir le dire mdr).
Pourquoi vous ne parlez pas de l’aromathérapeute XYZ? Il donne des formules efficaces. Merci.
Bonjour Bea, merci pour la question ! Cet article est une proposition à des personnes qui débutent avec les HE ou bien ont un peu avancé sur leurs connaissances, histoire de déblayer un peu la masse d’informations qui circulent.
Essentielle Marguerite est un site généraliste sur les HE, basé sur ma propre pratique indépendante, pas une liste de formulations, d’où qu’elles viennent, et propose des pistes de réflexion sur leur utilisation 😉
[J’ai remplacé le nom que vous aviez noté par XYZ.]
D’accord, je comprends. Merci.
J’adore! J’ai lu presque tous vos articles et c’est super bien présenté…. lepetit cadre avec les pouces en haut <3<3 j'apprend beaucoup
Bien vu ! Cet encadré est destiné à indiquer le niveau d’information contenu dans l’article et à qui il est destiné, a priori. Ça n’empêche personne de le lire, mais ça module les attentes. Merci Laura 🙂
Bonjour Corinne. Chez moi on fait comme Laura, on regarde toujours l’encadré et on sait à quoi s’attendre. On n’est jamais déçu, même si on ne pense pas toujours à le dire. Mais là, on a un peu plus de temps, c’est clair 😉 Merci pour votre travail, qui participe à une bonne information sur les HE.
moi je fais un mélange de tea tree et de ravintsara pour les mains avec de l’huile, c’est pas assez?
C’est mieux que rien, mais c’est en effet insuffisant, Carine, si vous souhaitez une barrière désinfectante efficace. 🙂
Je découvre les huiles essentielles depuis les débuts de ce virus mais je m’y perds dans tout ce qu’on lit. C’est une bonne base pour commencer pour moi!
Ça n’a pas d’autre ambition. Merci Patricia 🙂
Le pin sylvestre pour les asthmatique je ne connaissais pas…. Utile.
Oui, c’est l’une des plus recommandées dans ce cas, Antonia. Merci 🙂
C’est clair, posé, sans « miracle » et très informatif. Top!
Tant mieux Jean-Michel ! Merci 🙂
très bon article j’y vois plus clair
Merci Estelle. C’est l’idée ! Poser quelques bases, pour ensuite pouvoir peut-être aller plus loin 🙂
super merci!
Merci à vous, Pierre 🙂
Merci beaucoup pour ce résumé simple et efficace !
Merci pour ce commentaire, Marion 🙂