Lorsqu’on débute dans l’utilisation des huiles essentielles, que ce soit pour son bien-être ou améliorer sa santé, on se pose de nombreuses questions, et c’est tout ce qu’il y a de plus normal !

La plupart de ces questions m’ont été posées très souvent, par de nombreuses personnes qui voulaient y voir un peu plus clair. Je regroupe ici ces questions générales. Avec chaque fois quelques éléments précis de réponse, qui vous permettront, j’espère, d’avancer sereinement dans la connaissance des huiles essentielles. Chaque question est numérotée, ça n'indique pas du tout un ordre d'importance, c'est juste pour vous permettre de vous y retrouver plus facilement 🙂

Si la question précise que vous vous posez n’y figure pas, n’hésitez pas à me la soumettre. J’y répondrais du mieux possible ! (Posez des questions d’ordre général uniquement.)

Des questions et des éléments de réponse…

Cliquer sur la question pour voir la réponse

1. Les huiles essentielles sont des produits naturels, donc si je les utilise, je ne risque rien ?

Naturel ne veut pas dire inoffensif. « Naturel » veut dire ici que ces produits sont issus de plantes et n’ont pas subi de transformations majeures au-delà du processus de leur extraction (distillation). Mais « naturel » ne veut pas dire que ces produits n’ont pas une action puissante lorsqu’ils sont mis en contact avec votre corps, quel que soit le procédé. 

Un produit naturel peut avoir une action très puissante. Avant d’utiliser une huile essentielle, renseignez-vous ou formez-vous avec précision sur ses effets, positifs et/ou négatifs.
Voir aussi :
Aromathérapie et huiles essentielles, une brève présentation

2. On m’a indiqué un mélange d’huiles essentielles pour soigner un de mes problèmes de santé. Est-ce que je peux remplacer mon traitement actuel par ces huiles essentielles ?

Non. N’interrompez jamais un traitement médical qui vous a été prescrit sans en parler d’abord dans le détail avec le médecin qui vous l’a prescrit.

3. Mon médecin n’est pas contre l’utilisation des huiles essentielles, mais il me dit qu’il ne les connaît pas et qu’il ne peut pas me conseiller. Comment dois-je faire ?

Plusieurs possibilités. Vous pouvez vous adresser à un·e praticien·ne en aromathérapie, et lui demander des explications précises et détaillées que vous communiquerez à votre médecin ; ou bien les deux peuvent accepter d’être en contact. Votre médecin ne partagera pas d’informations sur votre condition médicale – c’est confidentiel –, mais il ou elle pourra s’informer directement sur les huiles essentielles auprès du praticien ou de la praticienne. Votre médecin sera ainsi plus à même d’évaluer les risques et les bénéfices de l’utilisation d’huiles essentielles dans votre cas précis.

Si votre condition le permet et si vous souhaitez vous soigner de préférence avec des huiles essentielles, il peut être pertinent de vous adresser directement à un·e médecin formé·e à l’aromathérapie. 

4. Mon médecin m’a prescrit un traitement pour mon problème de santé. Je ne veux pas l’interrompre, mais j’aimerais utiliser un mélange d’huiles essentielles qu’on m’a indiqué comme efficace pour le même problème de santé. Est-ce possible ?

C’est possible, mais dans des conditions très précises. Vous devez impérativement en parler au médecin qui vous a prescrit le traitement. Vous devez vérifier de près les contre-indications connues des huiles essentielles que vous comptez utiliser, et vous assurer qu’elles ne s’appliquent pas à votre cas. Vous devez vérifier si les huiles essentielles en question interagissent ou non avec un traitement médicamenteux, et lequel. Si elles sont connues pour interagir avec un élément de votre traitement, vous ne les utiliserez pas. Et parlez-en à votre médecin !

5. Quelles huiles essentielles puis-je utiliser en prévention de certaines maladies ?

Les huiles essentielles n’ont pas d’action préventive. Si on vous a indiqué, par exemple, qu'il est intéressant d'inhaler de l'HE de ravintsara (Cinnamomum camphora) pour éviter les rhumes, ce n'est pas parce que cette HE “prévient” cette affection, mais parce que, entre autres, elle renforce vos défenses face aux bactéries/virus responsables. Et ce sont ces défenses renforcées qui “préviennent” l'agression des agents pathogènes.
Les HE peuvent être une véritable aide lorsque vous avez une affection déclarée et diagnostiquée par un médecin, en prenant en compte l’ensemble du contexte et des circonstances de cette affection. Parlez-en à votre médecin ou à votre conseiller·ère en aromathérapie.

6. Est-ce que je peux diffuser des huiles essentielles juste pour parfumer la maison ?

C’est tout à fait possible, mais en respectant quelques règles. Certaines huiles essentielles sont irritantes pour les muqueuses des voies respiratoires : évitez de les diffuser. Renseignez-vous bien sur les contre-indications de chaque huile essentielle, et vérifiez si elle convient aux personnes qui y seront exposées. Ne diffusez par en continu pendant plusieurs heures : faites de brèves diffusions pendant une dizaine de minutes (une demie-heure maximum en fonction des huiles essentielles choisies). Ne diffusez pas plus de deux ou trois fois dans la journée. Aérez régulièrement les pièces de la maison et ne diffusez pas d’huiles essentielles dans une pièce confinée.


Voir aussi :
Comment choisir le bon diffuseur d'huiles essentielles ?

7. On m’a conseillé l’inhalation de certaines huiles essentielles en utilisant la méthode bol d’eau chaude et serviette sur la tête. Mais je sais que les huiles essentielles ne doivent pas être chauffées. Comment je fais ?

Ne chauffez pas l’eau au-delà de 45-50°. À partir de cette température, vos huiles essentielles perdraient leurs propriétés. Attention aussi aux huiles essentielles utilisées, qui peuvent être irritantes ou dermocaustiques : protégez toujours vos yeux lors de l’inhalation en milieu fermé (serviette). Si vous possédez des lunettes de nage, n’hésitez pas à les utiliser. Au pire, gardez vos yeux bien fermés tout le temps de l’inhalation, et essuyez soigneusement vos paupières ensuite avec une compresse imbibée d’huile végétale.

8. En ce moment, j’’utilise plusieurs synergies sur ma peau dans la même journée ; une pour ma tendinite, une autre pour l’eczéma et une troisième pour des règles douloureuses. Est-ce que ça ne fait pas trop ?

La recommandation habituelle est de ne pas dépasser l’équivalent de 18 à 20 gouttes d’huiles essentielles (environ 1 ml ou 1g, selon le codigoutte utilisé) par jour, toutes synergies confondues. Il arrive qu’on dépasse cette dose dans les traitements dits d’attaque, mais vous ne devez pas le faire en automédication : adressez-vous impérativement à un·e spécialiste si vous-même n’êtes pas formée à ce mode d’administration.

9. J’ai un chat et deux chiens. J’aimerais bien pouvoir utiliser les huiles essentielles pour les soigner. Est-ce possible ?

Utiliser les huiles essentielles pour soigner les humains demande, a minima, de s’informer très précisément sur les huiles essentielles qu’on veut utiliser, et même de se former pour ça. C’est tout aussi vrai pour les animaux : ce qui peut être efficace pour un être humain se s’appliquera pas forcément à un animal : son organisme ne fonctionne pas de la même façon. Soyez prudent·e et adressez-vous à un·e spécialiste avant toute utilisation d’huile essentielle sur un animal, quel qu’il soit.
Jetez un œil sur : 
Diffusion des huiles essentielles et animaux  et Aromathérapie et animaux, vous y trouverez des recommandations importantes à connaître avant d’utiliser des HE sur les animaux, notamment en ce qui concerne les chats.

10. J’ai trouvé une recette intéressante pour mon problème dans un groupe sur facebook/dans un livre/sur le web. Je peux l’utiliser ? Les personnes qui me l’ont indiquée m’ont dit qu’elles étaient sûres de l’effet.

Internet fourmille d’informations intéressantes sur tous les sujets, et sur les huiles essentielles. Malheureusement, il n’y a pas de filtre spécial qui ferait le tri entre les informations réelles et vérifiées et… le reste. Les personnes qui vous indiquent des mélanges ou des synergies pour traiter divers problèmes de santé sont peut-être de bonne foi, et il est possible que ce qu’elles vous conseillent soit efficace. Mais l’aromathérapie, c’est soigner quelqu’un avec les huiles essentielles en ayant connaissance de l’histoire personnelle et médicale unique de cette personne. Ce qui fonctionne pour l’un·e ne fonctionne pas de manière automatique pour l’autre. 

Il vous faut vous renseigner avec précision sur les huiles essentielles qu’on vous a conseillées, sur leurs effets et leurs contre-indications, et vous assurer qu’elles peuvent vous convenir, à vous !

Ensuite, il vous faut vous assurer de vous procurer des HE de qualité, dont vous aurez une idée précise de la composition. Il vous faut aussi tester ces HE avant de les utiliser. Pour finir, il est possible que la « recette » qu’on vous a conseillée sans vous connaître n’ait pas d’efficacité sur vous. N’en soyez pas surpris·e : il n’y a pas de « recette universelle », qui marcherait de la même façon pour tout le monde : ça n’existe tout simplement pas !

11. Est-ce que je peux utiliser de l’essence d’orange douce ou amère l’hiver pour renforcer mon taux de vitamine C ?

Non, l’essence d’orange, quel que soit le type d’orange dont est extraite l’essence, ne contient aucune vitamine. Les huiles essentielles ne contiennent ni vitamines, ni nutriments, ni minéraux…

12. Quand je mélange des huiles essentielles, est-ce qu'il y en a qui peuvent annuler l'effet des autres ?

Non, les huiles essentielles n’annulent pas les effets l’une de l’autre. Par leurs composants, elles peuvent se potentialiser : certains composants d’une huile essentielle renforcent l’action d’autres composants contenus dans l’une ou plusieurs des autres HE du mélange. Elles peuvent se renforcer l’une l’autre en alliant des composants identiques, c’est l’addition. Enfin, certains composants d’une HE peuvent atténuer l’effet de certains autres composants contenus dans l’une ou plusieurs des HE du mélange : c’est la temporisation.

13. Je crois que les huiles essentielles ne peuvent pas se diluer dans l’eau. Est-ce que dans un hydrolat, c’est la même chose ?

Oui. L’hydrolat, comme son nom l’indique, est composé d’eau en majorité. Vous pouvez ajouter une goutte d’une huile essentielle dans un hydrolat obtenu à partir de la même plante et partie de plante. Exemple : 1 goutte de HE de camomille noble [Chamæmelum nobile] dans un hydrolat de camomille noble pour renforcer l’action de la molécule présente dans l’hydrolat en quantité minime – de l’ordre de 0,02% environ. Mais l’HE ne sera pas diluée : vous devrez bien agiter votre flacon d’hydrolat avant chaque utilisation, pour que les micro-gouttelettes de l’HE se répartissent de façon à peu près équilibrée dans le liquide.
Faites bien attention avec les huiles essentielles dermocaustiques, donc, si vous envisagez une ingestion de l’hydrolat “renforcé”.

14. On m'a bien parlé d'un test dans le creux du coude, mais ça sert à quoi, et comment on fait exactement ?

Tout d'abord, ce test vous sert à déterminer si l'huile essentielle en question vous provoque une réaction d'irritation ou bien une réaction allergique, auxquels cas il vous est vraiment déconseillé d'utiliser cette huile essentielle. Ensuite, on le pratique en versant un mélange fait d'une 1 goutte de cette HE dans un peu d'huile végétale sur la peau fine du bras à l'intérieur du coude. S'il doit y avoir réaction d'irritation, elle se produit en général dans les 10 minutes ou le quart d'heure qui suit l'application.
Pour la réaction allergique, c'est plus complexe : votre corps peut très bien ne pas réagir, apparemment, à son premier contact avec l'huile essentielle, et vous ne verrez rien de spécial. C'est la raison pour laquelle il vaut mieux attendre au moins 48 heures avant d'utiliser cette HE à un autre dosage, et laisser le temps à votre corps de vous montrer que tout va bien… ou pas !
À noter : ici et là, certain·es préconisent d'appliquer 1 goutte de l'HE pure. Je ne valide pas : c'est inutile, encore plus s'il s'agit d'une HE dermocaustique et là, c'est carrément contre-productif ! Le fait que l'HE soit mélangée à un peu d'huile végétale a valeur de protection. Ça n'empêchera pas du tout votre corps de percevoir les composants de l'HE et d'y réagir, huile végétale ou pas.

15. Est-ce qu’avaler les huiles essentielles est la manière la plus efficace de bénéficier de leurs effets ?

La réponse générale à cette question est simple : non. Ingérer une huile essentielle pour se soigner n’est sûrement pas le premier réflexe à avoir. Olfaction (diffusion et inhalation) et application cutanée (en massages légers ou plus étendus) sont les premières voies à envisager, parce qu’elles ont prouvé être très efficaces. Ingérer une huile essentielle ne peut se faire que sous de nombreuses conditions, et dans des cas particuliers : vous avez besoin d’être guidé·e avec précision si vous n’êtes pas très bien formé·e sur ce sujet. Soyez prudent·e !

  • Cool, ça résume pas mal les questions que je me posais, et c’est très clairement expliqué. Merci Marguerite!!

  • Aurélie dit :

    Avec le guide, c’est complet, ça m’aide beaucoup, super!

  • ton site est juste génial, Marguerite 🙂

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