Publications 2018
Thèse soutenue le 19 décembre 2018 – Diplôme d'État de Docteur en pharmacie
Jury : Pr Françoise Grimaldi (présidente), Pr Claire Cerini, Dr Frank Basque
Résumé : Le nombre de personnes touchées par la dépression, dans notre société occidentale, est en constante augmentation. Il est important, en premier lieu, d'observer les modalités d'action des traitements actuels qui se limitent à moduler la neurotransmission monoaminergique, diminuée dans cette affection, en bannissant d'autres grands systèmes impliqués tels que l'inflammation, l'activation de l'axe corticotrope, l'hérédité et le contexte environnemental qui convergent dans la survenue de cette pathologie. On remarque une réelle limite de ces traitements qui présentent à la fois de nombreux effets indésirables et des interactions médicamenteuses possibles importantes. Pour répondre à une démarche de prise en charge plus holistique, l'étude du microbiote intestinal permet d’apporter des réponses en matière de prévention et d'amélioration des troubles dépressifs. Bien que la compréhension de la mécanique complexe de la dépression soit encore incertaine, de nouvelles pistes s'ouvrent quant à l'implication de certaines souches bactériennes responsables de dysbioses, dont les conséquences impliqueraient les grands systèmes responsables de la survenue de la dépression. Enfin, l'étude de la phytothérapie, qui est la base de notre science pharmaceutique, est une alternative de choix, parce qu'elle produit de réels effets thérapeutiques sans survenue d'effets indésirables. Elle répond à la démarche de prise en charge « globale » par sa modalité de synergie d'actions des principes actifs de la plante. Elle produit de nombreux effets sur différents systèmes, dont ceux impliqués dans la pathologie dépressive, par les plantes choisies.
Thèse soutenue le 20 juillet 2018 – Diplôme d'État de Docteur en chirurgie dentaire
Jury : C. Bertrand, C. Sedarat, E. Arrive, O. Kerouredan, J.-C. Coutant
Résumé : L’objectif de cette étude était d’évaluer les intérêts, les indications, les limites et l’efficacité des alternatives aux traitements allopathiques en parodontologie. Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature scientifique. À partir de 86 articles, 20 ont été sélectionnés pour notre revue systématique : 5 portant sur la médecine ayurvédique, 1 portant sur la crénothérapie, 1 sur la thalassothérapie, 3 sur l’apithérapie, 7 sur la phytothérapie et l’aromathérapie et 3 sur l’homéopathie. La médecine ayurvédique, l’apithérapie, la phytothérapie, l’aromathérapie et l’homéopathie présentaient des essais cliniques randomisés montrant une amélioration des paramètres cliniques parodontaux. Une exploration de ces thérapeutiques peut aboutir au développement de nouvelles stratégies préventives voire thérapeutiques pour la santé parodontale, ce qui demande le développement de recherche clinique de qualité.
Thèse soutenue le 28 juin 2018 – Diplôme d'État de Docteur en pharmacie
Jury : Michel Guerbet (président), Mikaël Daoufars, Elisabeth Seguin, Dr Olivier Rigal
Résumé : En France métropolitaine, près de trois millions de personnes souffrent, ou ont souffert, d’un cancer. Bien que les pathologies cancéreuses soient la première cause de mortalité depuis 2004 et que leur incidence augmente chaque année, le nombre de décès diminue grâce aux actions préventives et aux progrès diagnostiques et thérapeutiques.
Le recours à des médecines complémentaires pour accompagner les soins de support en oncologie est devenu régulièrement observé. Néanmoins les patients s’exposent à des effets adverses potentiellement graves : toxicité intrinsèque du produit et interaction avec les traitements du patient. De plus, la question de l’efficacité clinique des médecines complémentaires se pose. Parmi les médecines complémentaires en vogue, on observe une demande grandissante du public pour les produits « naturels », dont les huiles essentielles.
Cette thèse est une revue de la littérature scientifique dans le but d’établir : (1) les limites de l’aromathérapie chez les patients souffrant d’un cancer en dressant une liste des huiles essentielles à écarter à cause de leur trop grande toxicité intrinsèque ou des interactions possibles avec les traitements qu’un patient souffrant d’un cancer est susceptible de recevoir. Les interactions pharmacocinétiques, pharmacologiques et découlant d’une additivité des toxicités
sont abordées. (2) Les bénéfices potentiels des huiles essentielles dans le cadre de l’accompagnement des soins oncologiques de support à partir des études cliniques disponibles et des pistes intéressantes basées sur l’emploi traditionnel ou de travaux in vitro et sur le modèle animal.
Enfin une revue des formules de certains auteurs proposant des livres traitant d’aromathérapie à destination du grand public et des professionnels de santé est présente, accompagnée d’une analyse critique. Les formules répertoriées sont indiquées dans les maux de la sphère digestive, buccale, cutanée, psychiatrique, dans l’accompagnement de la douleur et le traitement de la fatigue.
Thèse soutenue le 15 mai 2018 – Diplôme d'État de Docteur en pharmacie
Résumé : L’aromathérapie est un phénomène de mode qui concerne autant les adultes que leurs enfants. Les parents se détournent de plus en plus de la médecine traditionnelle, pour s’orienter vers des médecines naturelles. Face à l’éventail d’offres d’huiles essentielles, les parents trouvent facilement des solutions en réponse « aux symptômes » de leur enfant. Cependant, en prenant en compte la concentration de leurs molécules actives, leurs origines multiples ainsi que leurs utilisations chez les enfants, les huiles essentielles ne sont pas dénuées de risques de toxicité. Pour limiter ces risques d’intoxications chez les enfants, le pharmacien doit être le référent. La durée d’utilisation, la voie d’administration ainsi que la posologie chez les enfants doivent donc être conseillées par le pharmacien. À cette toxicité inhérente aux huiles essentielles s’ajoute un risque accidentogène, auquel le pharmacien doit savoir réagir.
Publications 2017
Thèse soutenue le 13 décembre 2017 – Diplôme d'État de Docteur en pharmacie
Jury : Céline Ohayon, Bénédicte Berke, Nathalie Bricard, Stéphane Moreau
Résumé : Depuis quelques années, les consommateurs se tournent vers le naturel. Cette tendance s’observe également dans le domaine de la santé : 40 % des Français auraient recours aux MAC (Médecines Alternatives Complémentaires), et notamment à la phyto-aromathérapie. La place qu’occupe l’aromathérapie dans l’arsenal thérapeutique dépend de trois participants : le prescripteur, le pharmacien et le patient. En pharmacie, le patient dispose d’un large choix d’huiles essentielles. Pourtant, seulement seize d’entre elles sont référencées à l’Agence Européenne du Médicament, avec des caractéristiques et des propriétés bien définies. Pour proposer un traitement adéquat à son patient, le pharmacien se doit de lui fournir un produit de qualité et de lui apporter un conseil efficace et sûr, en se formant régulièrement. Ce travail est destiné aussi bien aux consommateurs d’huiles essentielles qu’aux pharmaciens débutants dans le domaine de l’aromathérapie. Ils y retrouveront les critères à prendre en compte pour obtenir une huile essentielle de qualité, ainsi qu’une comparaison d’informations concernant les seize huiles essentielles référencées à l’Agence Européenne du Médicament.
Thèse soutenue le 16 octobre 2017 – Mémoire de Master 2
Jury : Pr Alain Durocher, Dr Cyrielle Dumont, Mélody Plets
Résumé : L’aromathérapie, définie comme une méthode thérapeutique par les huiles essentielles, connaît un essor considérable depuis 2014. L’engouement pour ces produits nous amène à nous demander quelles sont les preuves de l’efficacité de l’aromathérapie.
Un état des lieux des preuves trouvées dans la littérature scientifique de l’efficacité de l’aromathérapie a été réalisé dans le traitement des infections dermatologiques, des infections nosocomiales et de l’anxiété. L’analyse a révélé que les résultats des études cliniques réalisés sont encourageants mais sont encore à confirmer.
Beaucoup de renseignements discordants sont trouvés dans différents supports d’informations. Afin d’y remédier, des mesures sont proposées afin de structurer l’aromathérapie en France. La mise en place d’un cadre réglementaire autour des huiles essentielles devrait permettre un meilleur encadrement de ces produits et une meilleure protection des patients participants aux études cliniques. La création d’une plateforme recueillant les données in vivo et in vitro devrait également permettre d’assurer une continuité dans les travaux de recherche.
Place et intérêt de l'aromathérapie en cancérologie
Thèse soutenue le 30 juin 2017 – Diplôme d'État de Docteur en pharmacie
Jury : Riad Elias, Sok Siya Bun, Valérie Baille-Barrelle
Résumé : Véritable problème de santé publique, le cancer représente, aujourd’hui, la première cause de mortalité en Europe. La recherche a beaucoup évolué, ainsi que les nombreux traitements. Jusque là, ils apportent les meilleurs résultats mais au prix de grands sacrifices : le coût, les nombreux effets indésirables et la qualité de vie du patient. Il devient donc intéressant d’explorer de nouvelles approches thérapeutiques naturelles telle que l'aromathérapie, que ce soit en soin de support, pour améliorer la qualité de vie du patient qui devient une priorité dans la prise en charge de ce genre de pathologie ou pourquoi pas comme traitement cytotoxique, comme certaines études ont pu en démontrer l'intérêt. Les huiles essentielles présentent de nombreuses propriétés thérapeutiques et peuvent être indiquées dés le début de la pathologie, au cours des traitements conventionnels pour limiter les effets indésirables, mais également en soins palliatifs. Elles peuvent de même stimuler les défenses immunitaires et ainsi limiter les récidives. L'aromathérapie peut également être utilisée comme booster de molécules anti-cancéreuses et ainsi renforcer les traitements classiques. Le pharmacien a un rôle très important en vue du développement de cette thérapeutique. Il peut offrir un accompagnement thérapeutique au patient atteint de cette pathologie, tout en lui apportant les renseignements et les conseils nécessaires. Il veille également à la qualité de sa prise en charge et peut l'orienter vers de nouvelles approches comme l'aromathérapie, en coordination avec les oncologues et autres professionnels de santé concernés.
Phytothérapie et aromathérapie chez le nourrisson et l’enfant : application aux troubles cutanés
Thèse soutenue le 20 juin 2017 – Diplôme d'État de Docteur en pharmacie
Jury : Pr Régis Millet (président), Dr Céline Rivière, Dr Séverine Bouchez
Résumé : La phytothérapie et l’aromathérapie suscitent à l’heure actuelle un intérêt grandissant, mais nécessitent des connaissances solides de la part du pharmacien afin d’être conseillées sans risques, et notamment avec encore plus de vigilance dans le domaine de la pédiatrie. Ainsi, je présenterai dans cette thèse l’utilisation de la phytothérapie et de l’aromathérapie chez le nourrisson et l’enfant, appliquées aux troubles cutanés. La pénétration cutanée des huiles essentielles sera abordée. Les végétaux, huiles essentielles, hydrolats et huiles végétales les plus adaptés à la peau de l’enfant seront décrits, et un conseil adapté sera précisé pour les pathologies les plus fréquentes.
Aromathérapie : législation et toxicologie en France et en Europe, appliquées à la pédiatrie
Thèse soutenue le 20 juin 2017 – Diplôme d'État de Docteur en pharmacie
Jury : Marie-Catherine Conce-Chemtob (présidente), Dr Françoise Couic-Marinier, Cécile Guérard-Detuncq, Catherine Auzerais-Muta
Résumé : Le marché des huiles essentielles est, depuis quelques années, en constante croissance. Or de nombreuses huiles essentielles sont en vente libre dans différents endroits (jardineries, solderies, magasins bio,…) sans information concernant leur caractère potentiellement nocif.
Les centres antipoison alertent régulièrement les autorités sanitaires car le nombre d’appels pour intoxication et notamment d’intoxications de jeunes enfants a doublé au cours de ces dix dernières années.
En France et en Europe, il existe actuellement des structures juridiques qui définissent les conditions de délivrance de quelques huiles essentielles. Ces structures sont l’Agence européenne du médicament et l’Agence nationale de sécurité du médicament pour la France. Mais le nombre d’huiles essentielles définies par ces autorités reste faible et les mises en garde trop rares. À ce titre, il devient urgent de définir les conditions et les limites de la vente des huiles essentielles. En effet les huiles essentielles sont complexes : elles sont constituées de différents éléments présentant des toxicités individuelles et communes. Les plus dangereuses sont les phénols présents dans les huiles essentielles les plus antibactériennes, comme l’huile essentielle d’origan, de sarriette, de cannelle, de girofle et de thym (à thymol). Ces molécules sont connues pour causer des lésions du système nerveux, du foie et des reins.
L’utilisation de ces huiles essentielles doit donc être strictement encadrée et réservée à l’enfant de plus de 12 ans. Ce travail aspire à définir chaque huile essentielle et à conseiller ou non, en fonction de la composition et de la voie d’administration, leur utilisation chez l’enfant.