Au moment où on prononce le mot «méditation» surgissent toutes sortes d'idées fausses à son sujet. Tout d’abord, le mot “méditation” n’a pas de sens. Si vous fermez les yeux et restez assis, ça s’appelle “méditation”. Vous pouvez vous asseoir les yeux fermés et faire beaucoup de choses. Il y a beaucoup de dimensions. Vous pouvez faire du japa, du tapa, du dharana, du dhyana, du samadhi, du shoonya. Ou bien vous venez peut-être de maîtriser l'art de dormir dans une posture verticale !

Alors, qu’est-ce que nous appelons la méditation ? Généralement, nous supposons que les gens se réfèrent à ce qu'on appelle dhyan ou dhyana. Si on se réfère à dhyan quand on parle de méditation, ce n'est pas quelque chose que vous pouvez “faire”. Personne ne peut “faire” de méditation. La plupart des gens qui ont essayé la méditation en sont venus à la conclusion que c’était très difficile, voire impossible. C’est parce qu’ils essayaient de “faire” de la méditation.

Vous ne pouvez pas faire de méditation, mais vous pouvez devenir méditatif. La méditation est une qualité particulière. Ce n'est pas un acte en particulier. Si vous cultivez votre corps, votre esprit, vos énergies et vos émotions jusqu'à un certain niveau de maturité, la méditation se produira naturellement. C'est comme si vous gardiez le sol fertile : si vous lui apportez le fumier et l'eau nécessaires, et si le type de graines adéquat est là, elles pousseront et donneront des fleurs et des fruits.

Les fleurs et les fruits sortiront d'une plante non pas parce que vous le voulez, mais simplement parce que vous avez créé l'atmosphère nécessaire et propice. De même, si vous créez l’atmosphère nécessaire en vous-même, sur les quatre dimensions de qui vous êtes, la méditation fleurira naturellement en vous. C'est un certain parfum que l'on peut apprécier en soi.